Top 3 des erreurs à éviter pour le passage VASP (DREAL)

Lors de la transformation d’un véhicule en un espace de vie entièrement équipé, l’homologation VASP est une étape essentielle avant de pouvoir prendre la route en toute sérénité. Souvent redoutée, cette étape de l’aménagement de vans et fourgons est bien souvent obligatoire. Dans cet article, nous vous expliquons les principes de base du passage de l’homologation VASP, les étapes ainsi que les trois erreurs très régulièrement observées. Évitez ainsi d’être recalé(e) « bêtement ».

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Sommaire

Qu'est-ce que l'homologation VASP ?

Le terme VASP signifie “Véhicule Automoteur Spécialisé”. Il s’agit d’une mention légale attribuée à un véhicule utilitaire ou un van transformé en camping-car ou en espace de vie mobile. L’homologation VASP implique le respect de certaines normes techniques et de sécurité, liées notamment aux installations de gaz, d’électricité et d’eau, ainsi qu’à l’aménagement intérieur. Les principaux risques liés à l’utilisation d’un véhicule non homologué VASP sont : 

  • Impossibilité d’obtenir un contrôle technique valide : sans l’homologation VASP, le véhicule ne répond pas aux exigences réglementaires et peut être sanctionné par les autorités de contrôle ;

     

  • Non prise en charge des dommages potentiels par l’assurance : les assurances différencient les véhicules utilitaires des véhicules aménagés. En cas de sinistre constaté dans un véhicule transformé sans approbation, l’assureur peut refuser d’indemniser les dommages ;

     

  • Risques liés aux installations défectueuses : un aménagement réalisé sans respecter les normes peut présenter des dangers, notamment en matière de gaz, d’électricité et d’équipement de sécurité (détecteurs incendie, extincteur…). L’aménagement du van ou du fourgon doit également permettre une évacuation facile en cas d’urgence, et respecter les capacités techniques du véhicule en termes de poids par exemple (Le comportement routier du camping-car et l’efficacité du freinage sont en jeu ici !)
 

Il est bien question ici de la réception d’un véhicule pour passage en VASP Autocaravane. D’autres types de VASP existent, tels que les engins agricoles, les ambulances ou encore les camions-poubelle par exemple.

Image d'une homologation VASP validé
Image d'une homologation VASP refusé

Les étapes clés de l'homologation VASP

Etape 1 : Préparation du véhicule et élaboration du projet

Après avoir acheté votre véhicule, il vous faut réfléchir à son aménagement intérieur et à l’emplacement des installations techniques (gaz, électricité, eau). Il est fortement recommandé de consulter des professionnels agréés pour ces installations. Si vous réalisez les travaux vous-même, le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés) met à disposition un dossier RTI (Réception à Titre Isolé) qui vous guidera dans la démarche. 

Etape 2. Certification des installations au gaz et de la ventilation

La certification des installations de gaz est une étape primordiale pour l’obtention de l’homologation VASP. Elle implique le contrôle de leur conformité par un organisme agréé (comme Veritas ou Qualigaz), y compris leur résistance à la pression et l’absence de fuites. Quant aux dispositifs de ventilation, ils doivent eux aussi répondre aux exigences réglementaires, notamment en termes de dimensions et d’emplacement. Un e aération permanente est requise, pour une qualité d’être à l’interieur du fourgon aménagé.

Etape 3. Mise en conformité et demande d'homologation VASP

Une fois que les installations de gaz et ventilation sont certifiées, vous pouvez constituer votre dossier d’homologation VASP. Celui-ci doit contenir : 

  • Une demande de réception à titre isolé (RTI);
  • Le certificat d’immatriculation (carte grise) du véhicule ;
  • Le plan détaillé des aménagements intérieurs en respectant les normes AFNOR;
  • Des photos du véhicule et de son aménagement ;
  • Les fiches d’homologations des équipements utilisés (chauffage, eau, etc.).
  • Des rapports techniques rédigés sur chacun des points concernés par votre véhicule (Vitrage, Réglementation R10 sur l’électromagnétisme, calcul des masses et de leurs répartitions, …)
 

Une fois le dossier complet, il convient de le soumettre à l’ANTS qui dispose d’un délai pour étudier la conformité du véhicule et délivrer, le cas échéant, l’attestation d’homologation VASP.
Pas de panique, en cas de réserves, vous avez la liberté d’entreprendre les modifications ou d’ajouter les documents manquants au dossier.

Le Top 3 des erreurs à éviter pour passer l’homologation VASP

Erreur n°1 : Se lancer dans l’aménagement avant d’étudier la réglementation

Tout le monde le dit, la paperasse et le dossier VASP est la pire étape de l’aménagement. Mais la repousser à la fin de votre projet ne vous conduira qu’à des problèmes.

En l’étudiant dès le début, vous connaîtrez les conditions dans lesquelles vous pouvez aménager votre van vous-même. Vous réduirez fortement le risque d’avoir à faire des modifications à postériori, en cas de réserves de la DREAL. Et contacter votre DREAL (celle de votre région) afin  de connaître le niveau d’exigence, qui peut varier dans le temps et parfois même d’une DREAL à l’autre.

Donc récupérez le dossier RTI, téléchargez les normes citées et lisez-les. C’est du temps à prendre, mais qui est très faible par rapport au temps perdu dans des modifications lourdes en fin de projet !

Si vous avez des doutes sur la bonne compréhension de ces normes, ne partez pas dans des aménagements de van « exotiques », qui s’éloignent de ce que l’on peut voir par ailleurs. Au contraire, inspirez-vous des aménagements existants, présentés dans les blog, forum et site des constructeurs…

Erreur n°2 : N’achetez que des équipements conformes :

Exit les chauffages de marques chinoises douteuses, les contrôleurs solaires bas de gamme, les vitrages non marquées ou encore les batteries de cellule de mauvaise qualité. Ces équipements nécessitent d’être conforme à des réglementations : 43R pour le vitrage, avec un marquage visible, règlement R10 pour le contrôleur solaire, le chauffage doit être conforme à la directive 2001/56/CE…

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Autant le contrôleur solaire peut se remplacer facilement, autant démonter une baie vitrée pour la remplacer vous causera bien des soucis ! De même pour les surfaces d’aération permanente qui ne seraient pas respecter ou bien pas justifiées par le fabricant de la grille ou du lanterneau…

A chacun de vos achats, posez-vous la question : Quel document et/ou quel certificat du constructeur me demandera-t-on dans le dossier RTI?

Et exigez ces documents lors de l’achat, pas après !

Erreur n°3 : Négliger le temps de l’homologation

Vous avez un timing serré, pour partir avec votre véhicule de loisir, une fois celui-ci aménagé ? Alors ne sous-estimez pas le temps que l’homologation peur prendre.

Le passage devant la société de certification (Qualigaz / Securitas), le temps de constituer un dossier complet, le temps d’instruction puis de contrôle final par un agent DREAL… des étapes qui peuvent se prolonger encore plus s’il y a des documents manquants, des corrections à réaliser avec ou sans contre-visite devant la DREAL. Ne comptez pas moins de 3 mois, surtout si votre dossier arrive en pleine saison, en même temps que les autres (Avril à Aout).

Un aménageur de van et camping-car averti en vaut 2

En conclusion, l’homologation VASP est une étape indispensable pour pouvoir circuler en toute sécurité avec un véhicule transformé en camping-car ou en espace de vie mobile. Aborder la question du dossier RTI (VASP camping-car) à la fin de l’aménagement est une erreur. Prenez-en connaissance dès le début, tenez-en compte durant tout l’aménagement et anticipez le calendrier de sa mise en œuvre pour finaliser et valider sereinement votre aménagement de fourgon.

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